Dans les hauts ou dans les bas?

les hauts
Forêt de Bébour

Dimanche dernier des amis m’ont conviée à une activité très prisée des réunionnais: le pique-nique. Attention, mettons tout de suite les choses au point: oubliez toutes vos représentations et votre définition du pique-nique tel qu’il est pratiqué en Europe. Ici nous parlons d’une vraie institution et la première chose à définir lorsque la décision de pique-niquer est prise c’est le lieu. Très important, le lieu. La preuve c’est que la plupart du temps, les endroits aménagés par les communes, les « kiosques » (avec tables, bancs et barbecue) sont pris d’assaut voire même réservés 2 à 3 jours plus tôt lors des fêtes de fin d’année. Un dimanche ordinaire, il n’est pas rare de se contenter d’une place en bordure de route ou très proche de ses voisins pique-niqueurs. La question qui se pose est la suivante: dans la fraîcheur des « hauts », au bord de la rivière ou sur la côte pour profiter de la plage?

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L’hermitage

Nous concernant, rendez-vous fut pris de se retrouver à Grande Anse, vers Petite île, début du sud sauvage et haut lieu du pique-nique réunionnais. Le site est suffisamment vaste pour accueillir les grandes familles venues passer un moment à la plage. La plupart d’entre elles se sont installées autour de tables et chaises pliantes ou par terre, à même la saisie (ou natte), et dans un  joyeux brouhaha dégustent le fruit de leurs préparations culinaires. Car un pique-nique réunionnais se compose d’un vrai repas comme à la maison à savoir: carririz, grains et rougail en plat de résistance (de préférence cuit sur place et au « feu d’bois » s’il vous plait!), précédé d’un apéro bien sûr. Le plat roi des pique-niques est le rougail saucisses, mais en général un deuxième plat complète ce dernier et beaucoup optent pour le cari poulet ou les grillades. Et personne n’oubliera d’emmener  le gâteau patate, la salade de fruits ou les beignets de banane, touches finales indispensables à un tel festin.

carri
carri coq

J’aime l’ambiance des pique-niques créoles. C’est un moment de retrouvailles, de rencontre et de convivialité. On se partage les dernières nouvelles, on se divertit, on s’encourage si nécessaire. Bref, on est là pour se détendre et profiter de la présence des autres. C’est un vrai facteur de cohésion sociale et familiale. Oui c’est sûr: pique-niquer fait partie de la culture créole.

bella vita


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